Test
de Toast 9 Titanium
par Eric Chautrand le
20.05.2008 à 12:30
Présent sur
Mac depuis l’invention du graveur de CD (ou presque, 1994), Toast
revient dans une version 9, adaptée à Leopard et riche de nouvelles
fonctions. Roxio s’est préparé pour le futur proche en greffant à
Toast la gestion des gravures de disques Blu-Ray (et le défunt HD
DVD), mais il devient du coup une suite logicielle imposante. Pour
le meilleur ? A voir…
Toast 9 est disponible en version boîte ou directement au
téléchargement.
Dans ce cas, il faut rapatrier une archive de 200 Mo pour
l’application seule et une seconde de 165 Mo, dédiée à l’installeur
du module HD/BD. En effet, cette fonction n’est qu’optionnelle et
facturée 19.99 € en sus !
Contrairement à Toast qu'on dépose dans le dossier Applications, le
plug-in HD/BD nécessite une procédure d’installation. Pas loin de
300 Mo d’espace disque sont nécessaires ! Dans les faits, un
dossier Roxio est créé dans Bibliothèque/Application Support. Il
renferme 15 fichiers images PSD (format Photoshop) aux côtes HD
(1920 x 1080), évidemment responsables de ce surcroît
pondéral.
Notez qu’un numéro de série spécifique est réclamé pour valider
l’utilisation conjointe à Toast. Le premier lancement de Toast est
précédé d’un assistant de mise en place de certains
composants : les extensions Toast It et Mount It dédiées au
lancement de Toast pour graver rapidement un fichier ou monter une
image disque via les menus contextuels de Leopard et DivX pour la
lecture…DivX.
Ajout des extensions de lancement
de Toast et de lecture DivX
Une
interface à peine reliftée
Les utilisateurs de la version 8 ne seront que peu déroutés par
cette interface puisqu’elle n’en modifie que le sélecteur de tâches
et le témoin d’occupation disque. Le bandeau latéral gauche permet
de gérer le type de projet en fonction de la catégorie choisie
(données, musique, films…) ainsi que les options disponibles pour
le disque.
L’interface de Toast 9 ne change
que très peu de sa devancière numérotée 8
Dans l’absolu, n’importe quelle gravure avec Toast se résume en 4
étapes : choix du projet, ajustement des options de disque, dépôt
des fichiers à graver, clic sur le bouton d’enregistrement et
insertion du média vierge. La partie centrale regroupe les contenus
à graver, déposés par glissé/déposé depuis le Finder. La bande
inférieure offre le contrôle visuel du taux de remplissage du futur
média à graver, un menu déroulant donnant le choix du CD au
Blu-ray. Le bouton d’enregistrement termine ce descriptif.
Le
sélecteur de tâches
C’est certainement le point fort de Toast puisque, en un seul
clic, l’utilisateur accède à tous les projets de gravure possible
dans un secteur spécifique. Ainsi, Data rend disponibles les
gravures de disque Mac, DVD-Rom, Mac et PC, PC uniquement ou
Hybride personnalisé.
La création d’un CD Hybride
personnalisé
Ce dernier format, pas si évident à manipuler, est rendu très
souple d’utilisation : choix du volume Mac de référence,
création de la partition PC dans Toast, ajout des médias
spécifiques PC puis des médias communs. À cela se cumule la
possibilité de rendre visible ou non certains fichiers système,
d’utiliser les extensions Mac ou non, etc. Au final, on crée un CD
dont le contenu est approprié à la plateforme visée.
La catégorie "Audio" ne change pas et tolère toujours la
possibilité de faire un DVD de musique, construit comme un DVD
vidéo… qui ne contient que de la musique et des menus d’appel en
fonction de listes de lecture, par exemple. Ne pas confondre avec
le format DVD audio, non géré par Toast, spécifique et lisible
uniquement sur un lecteur approprié.
"Vidéo" est la catégorie qui a le plus évolué, pour peu que l’on
ait opté pour l’acquisition de l’extension HD/BD. Celle-ci provoque
l’apparition des catégories Blu-Ray et HD DVD. Même si ce format
est maintenant condamné, il saura rendre service aux possesseurs de
lecteurs compatibles avec la technologie de Toshiba
"Copie" permet la duplication de CD/DVD physique comme celle
d’images disque puis se charge, au besoin, de faire tenir un
contenu trop important sur un seul média, après compression
s’entend. La copie de DVD n’est possible que pour un média non
protégé, rendant cette tâche plus longue puisqu’il faudra en passer
par un utilitaire externe de "rip" pour lever cette interdiction.
Le propos n’est pas ici d’encourager le piratage, mais de souligner
que Toast ne permet pas d’archiver sa propre collection de DVD en
vue d'une utilisation personnelle (les parents de jeunes enfants
comprendront…).
"Convertir" est une nouveauté de Toast 9, du moins en tant que
tâche répertoriée. Rappelons que Toast 8 permettait aussi de faire
des conversions de fichiers, selon la catégorie avec laquelle
l’utilisateur travaillait. L’iPhone (entre autres) devient par
exemple une cible de conversion vidéo. Globalement, cette fonction
s’avère pratique, les présélections de conversion étant bien
ciblées. On peut juste regretter que le format MP3 ne soit pas
éligible lors d’une exportation de fichiers audio. Un problème que
CD Spin Doctor ne peut résoudre directement même s’il sait, lui,
exporter un enregistrement en MP3 vers iTunes…
Des
nouveautés en création
S’il n’est pas aujourd’hui possible de créer un DVD Blu-Ray sur Mac
avec Leopard, du moins avec un graveur interne, Roxio a mis en
place la possibilité de graver un disque à ce format sur un DVD
classique ou double-face.
L’authoring HD DVD est identique à celui proposé pour un Blu-Ray
standard (si graveur externe compatible), à savoir, dépôt des
fichiers dans la zone centrale de l’interface et réglage des
options. Il est désormais possible d’obtenir un aperçu de l’image
de menu utilisée, y compris lorsque le format HD est retenu, et
même de personnaliser l’arrière-plan par une image du Finder.
Le média cible est sélectionnable
dans la partie inférieure droite de
l’interface
Les options donnent accès entre autres au paramétrage personnalisé
de l’encodage. Il semble que le choix du format MPEG-4 AVC pose
problème lors de l’encodage des vidéos, Toast ayant à plusieurs
reprises quitté inopinément. En choisissant MPEG-2, aucun problème
n’est survenu durant la phase de création du disque ou de l’image
disque. C’est une fois encore ce seul mode, l’image disque, qui
offre l’alternative à la gravure pour vérifier le bien fondé des
choix d’authoring. Dommage que Roxio n’ait pensé à utiliser son
programme de lecture DVD (fourni) pour proposer un tour rapide du
fonctionnement des menus, à l’image d’iDVD, par exemple.
Un double-clic sur l’une des vidéos donne accès à un mini éditeur.
Si Roxio parle de recadrage, il est plus réaliste de parler de
suppression de parties de séquences. Le but, enlever les
éventuelles publicités contenues dans les séquences capturées avec
un EyeTV. Dans ce cas, c’est par le biais de Toast Video Player que
l’utilisateur éditera son film.
Pour une séquence standard, il suffit de positionner la tête de
lecture à l’endroit de la pub puis de cliquer sur le bouton
marqueur pour définir la zone à supprimer. Pratique, on peut
raccorder une caméra DV ou HD pour importer et graver à la volée de
la vidéo dans Toast. L’importation de vidéos HD sur un média
amovible (clé, carte mémoire, disque.) est également gérable de
cette manière, il suffit alors de le localiser via l’onglet AVCHD
du navigateur de média.
Le marquage de zones permet de
supprimer la publicité d’un clip vidéo, par
exemple
Signalons au passage que le navigateur sait maintenant gérer les
albums d’images Aperture, autorise le coup d’œil (Quick Look dans
Leopard) sur les fichiers gérés par QuickTime et importe
directement les projets iMovie 8 dans Toast.
Dernière avancée concernant directement Toast, la création d’une
compilation DVD à partir de plusieurs dossiers VIDEO_TS. Cette
fonction est particulièrement bienvenue et se montre très souple à
utiliser (avec des DVD non protégés ou préalablement rippés,
s’entend). Chacun des dossiers TS importés dans Toast peut être
édité. En fait, l’utilisateur supprime à la volée les langues,
sous-titres et séquences qu’il ne veut pas voir figurer dans le DVD
final. Après validation, il n’a plus qu’à graver la
compilation.
Et pour finir, sachez qu’une gravure en cours peut être mise en
attente. Un bouton Pause est disponible dans la version réduite de
la fenêtre de Toast lorsque la gravure est validée.
Création d’une compilation de
dossiers VIDEO_TS
CD
Spin Doctor 5
Vendu également séparément sur le site Roxio, CD Spin Doctor (CDSD)
est fourni avec la suite Toast 9. Sans en faire le test complet, ce
programme s’est toujours révélé comme un excellent outil pour qui
veut numériser sa collection de vieilles cassettes audios ou de
vinyles.
Il possède en effet les outils de mastérisation nécessaires
(suppression de bruits, clics, ronflettes, dispose d’un égaliseur,
etc.), sait découper intelligemment les plages d’un 33 tr en
fichiers audios distincts puis les exporter en MP3 vers iTunes ou
les graver avec Toast.
L’inverse n’est malheureusement pas possible, CDSD ne sait ni
importer, ni lire quelques fichiers audios que ce soit en dehors de
ceux qu’il créée ! Un assistant prend la main de l’utilisateur
lors de son lancement, lui offrant de désigner la carte son
utilisée pour l’acquisition puis d’en régler niveau d’entrée et
qualité d’enregistrement.
Pour personnaliser fréquence d’échantillonnage et résolution, il
convient d’activer le mode Avancé, une habitude à prendre
rapidement pour accéder à plus de 3 réglages.
Le mode Avancé offre plus d’options
quant à la qualité de l’enregistrement
Dès lors, il convient d’enregistrer puis de laisser couler la
musique jusqu’à la fin des plages à numériser. Mais cette version 5
de CDSD se veut plus numérique que jamais. CDSD sait se connecter à
Internet et y dénicher via un algorithme sophistiqué les tags
d’identification des plages et du disque, si bien sûr ils y sont
recensés.
Plus fort, grâce à l’installation optionnelle du driver Audio
Capture Support, accessible à partir du menu CD Spin Doctor, CDSD
se transforme en une sorte d’Audio Hijack. Il numérise alors
n’importe quelle source traversant le Mac, d’une radio diffusant
sur le web en passant par iTunes.
Lors du test, le retour audio était déficient (bruits parasites)
mais l’acquisition s’est comportée normalement. La reconnaissance
des morceaux ainsi numérisés semble fonctionner à peu près
correctement lorsque leur provenance est plutôt anglo-saxonne, pas
du tout pour des titres français. Ce dispositif peut, dans une
certaine mesure, combler le manque d'interaction entre Toast et
CDSD… pour qui en a le courage toutefois !
Découpage et identification
automatique de (presque) tous les fichiers
numérisés
Une
machine à stream
Streamer complète la suite des applications livrées en bundle avec
Toast 9. Celle-ci propose de mettre à disposition des
enregistrements vidéos, films ou séquences hébergés par le Mac sur
Internet.
Une simple connexion avec un navigateur sur PC, Mac ou son iPhone
suffit ensuite à lire le ou les fichiers en ligne. Le paramétrage
est simple : après lancement de Streamer, un assistant prend
la main puis demande à créer un identifiant / mot de passe pour
l’accès au serveur situé chez Roxio. Le port 10080 permettant le
passage du flux est automatiquement ouvert par Streamer qui le
refermera une fois l’application quittée.
Il faut ensuite ajouter les vidéos à partager. Si ces dernières ne
sont pas encodées en H264, Toast se lance, effectue la conversion
puis les ajoute à Streamer. Dès lors, tout est terminé, il ne reste
plus qu’à se connecter à l’adresse de stream indiquée, entrer son
mot de passe puis sélectionner la vidéo à regarder. Et ça marche
tout de suite (testé à partir de Safari sur Mac et iPhone)
!
Le
mot de la fin
Alors Toast 9 indispensable ? Difficile de dire non, tout en
étant réservé sur l’intérêt des nouvelles fonctions et applications
complémentaires. Certes, elles apportent indéniablement un plus
(nous n’avons pas parlé de DiscCatalogMaker, Disc Cover ou Get
Backup, dans la suite également et déjà présents dans la version
8), mais l’utilisateur achète Toast d'abord pour la gravure.
Devant cette version 9 il ne sera pas déçu quant à la quantité
impressionnante de formats supportés, tant en entrée qu’en sortie.
Mais pour de l’authoring DVD, iDVD est plus performant, plus
pratique et moins cher. Streaming vidéo et acquisition audio sont
des fonctions intéressantes, mais pas indispensables pour graver.
Et n’oublions pas que Leopard sait graver nativement et qu’un
freeware comme
LiquidCD
saura compléter les manques
du système.
Ce qu’apporte Toast indéniablement réside dans la facilité de
réalisation de travaux de gravure complexe et la gestion de médias
BD / HD DVD, qu’il est seul en mesure de réaliser aujourd’hui
(moyennant l'achat d'un graveur externe). Mais cela a un
prix ! À vous de décider s’il est raisonnable ou non.
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